Bangui : une reprise timide des activités scolaires

Bangui, 14 janv. 13 (RJDH) – Après la signature des Accords de Libreville entre les protagonistes centrafricains, certaines activités socio-économiques semblent reprendre ce lundi dans la capitale Bangui. La plus visible de toutes ces activités est le retour des élèves et étudiants sur le chemin des classes.

Très tôt ce matin, comme pendant les périodes normales, ils sont les premiers à prendre en assaut les taxis et les bus aux points de stationnement, aux carrefours et les ronds-points de la capitale. Ce qui a pour conséquence le fourmillement des cours de la recréation de certains lycées et écoles primaires que le RJDH a visité, notamment les écoles Notre-Dame et Saint François, les lycées Barthélemy Boganda et des Martyrs et enfin l’Université de Bangui.

La plupart des élèves sont dans la cour de leurs écoles et lycées. Cela est dû au fait que les enseignants sont très peu motivés à regagner leur travail. « Nous sommes depuis là ce matin, mais malheureusement nos enseignants ne sont pas encore arrivés. On se demande s’ils vont encore venir pour la journée d’aujourd’hui. Nous allons patienter jusqu’à 10h, s’ils ne viennent pas nous allons repartir à la maison pour revenir demain », a affirmé un élève du Lycée des Martyrs interrogé par le RJDH.

Quant aux étudiants de l’Université de Bangui, ils affirment que l’Université n’avait pas cessé des cours pendant ces périodes d’hostilités, malgré que certains enseignants et étudiants se sont absentés.  « Mes professeurs sont réguliers. C’est pourquoi je dois venir tous les jours pour ne pas être en retard », a dit Gabin Malakri, étudiant en génie civil.

Un enseignant du lycée des Martyrs qui a répondu sous l’anonymat, a affirmé ne rien comprendre du comportement de certains de ses collègues qui n’ont pas pu faire cours, alors que le ministère de l’éducation nationale n’avait pas pris de mesure allant dans ce sens. Il leur demande de suivre son exemple tout en espérant de les voir revenir progressivement pour rattraper le temps perdu.

Les Accords de Libreville ont également donné un motif d’espoir non seulement à toute la population de Bangui, mais aussi aux personnes déplacées, dont  on note  le retour dans la capitale. Il s’agit des personnes qui ont quitté la ville  pour se mettre à l’abri d’une quelconque attaque après la prise de la ville de Sibut par les rebelles.

Cependant, les cadres expatriés du secteur privé, des organismes  internationaux et les ONG qui ont quitté le pays aux heures de tensions hésitent encore à revenir.

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